Samsung Electronics a dévoilé les conclusions de son enquête portant sur les conditions de travail au sein des locaux de 105 de ses fournisseurs chinois. Cette investigation a révélé des violations du code de travail chinois autres que le travail d’enfants.
En septembre dernier, une association américaine avait accusé un des fournisseurs chinois de Samsung de compter parmi ses employés des mineurs. De même, China Labour Watch, l’ONG de défense des travailleurs chinois basée à New York, mettait en cause certaines usines proches à Samsung pour une durée des heures supplémentaires contraire aux dispositions légales en vigueur. Ces raisons ont poussé Samsung à mieux s’enquérir de la situation. Ainsi, l’enquête du géant coréen a inclus 105 de ses fournisseurs chinois. Il s’agissait principalement d’un contrôle des cartes d’identité en vue de vérifier l’âge des salariés. Après ce processus, les investigateurs n’ont noté aucun cas d’emploi de mineurs ; mais, à la place, « plusieurs exemples de pratiques inappropriées », a déclaré Samsung par voie de communiqué. Il est d’abord question de la durée légale de travail : certains des employeurs contrôlés abusent des heures supplémentaires. En outre, les enquêteurs ont constaté la mise en place d’amendes en cas de retard ou d’absence, ce qui est proscrit selon les lois chinoises.
Aux grands maux, les grands remèdes comme on dit : Samsung s’est donc décidé d’agir immédiatement. Ainsi, d’ici la fin de l’année, l’entreprise coréenne va commander un contrôle sur le reste de ses fournisseurs chinois, à savoir 144 enseignes. Et, dès 2013, les 249 fournisseurs chinois de Samsung seront soumis à un programme d’audit. Le leader coréen de l’électronique s’est engagé à résilier son contrat avec tout fournisseur chinois au sein duquel des cas d’emploi des mineurs seront avérés. En attendant, Samsung a exigé à ses fournisseurs concernés de remédier aux violations du code du travail qui leur sont reprochées.