Du fait du ralentissement de l’économie mondiale et de la crise sociale locale, la Banque Centrale d’Afrique du Sud a procédé jeudi à une nouvelle baisse des prévisions de croissance.
2,5 %. C’est la très humble croissance à laquelle s’attend à présent l’Afrique du Sud au terme de l’année en cours. Le gouverneur de la Banque Centrale s’est chargé d’annoncer la triste nouvelle à l’opinion. Avant l’ultime révision, cette prévision était de 2,6 %. Avec elle diminuent également celles des deux prochaines années : en 2013, la Banque Centrale, qui misait sur une croissance de 3,4 %, table désormais sur 2,9 % et, en 2014, le même indicateur passe de 3,8 % à 3,6 %. Une situation que la responsable de la première institution financière sud-africaine a tenté d’expliquer : « alors que la crise mondiale n’est pas résolue, l’Afrique du Sud a vu des événements importants qui ont une incidence sur les perspectives économiques et la confiance ». Une allusion claire à la série de grèves qu’ont connues, principalement, les mines et, dans une moindre mesure, d’autres secteurs à l’instar des transports ou de l’agriculture.
Ces mouvements sociaux ont entraîné de nombreux changements salariaux, dont les conséquences sur le marché de l’emploi et sur l’inflation ne sont pas encore connues. Néanmoins, ce facteur combiné à la crise sociale et à la baisse de la note souveraine de l’Afrique du Sud opérée récemment par deux agences ont contribué à une forte dévaluation du rand par rapport aux principales devises étrangères. Malgré tout, la Banque Centrale maintient son Repo (taux de base), craignant qu’un assouplissement monétaire ne favorise l’inflation. Celle-ci était de 5,6 % le mois dernier et, selon les projections de l’institution financière, elle le restera jusqu’en fin 2012.