Actuellement, Oil and Gas Natural Corporation (ONGC), la multinationale indienne spécialisée dans l’exploration du pétrole et du gaz naturel, accumule des acquisitions à l’étranger. Ce, afin d’assurer une continuité de la fourniture en Inde.
A elle toute seule, ONGC produit 77 % du pétrole brut indien et 81 % de son gaz naturel. Mais, cela est loin de suffire aux besoins de la puissance émergente. Rien qu’en ce qui concerne le pétrole, la production d’ONGC ne couvre que 30 % des demandes locales. Pour preuve, au cours de la dernière année fiscale (2011 – 2012), l’Inde a importé pas moins de 172 millions de tonnes de pétrole brut. ONGC est donc constamment obligée d’aller chercher cette source d’énergie hors des frontières. Pour ce faire, elle a mis sur pied ONGV Videsh Ltd (OVL), sa succursale dédiée aux opérations internationales. Pour le moment, OVL est, par exemple, sur une opération d’acquisition de 8,4 % du Kashagan, un champ pétrolifère situé au Kazakhstan. Sans omettre qu’elle est entrée dans un consortium en Azerbaïdjan en septembre dernier. En dehors de ces projets, le groupe lorgne sur des exploitations au Turkménistan. Ce qui montre une certaine concentration des activités sur l’Asie Centrale. Selon certains experts, l’Inde mise sur l’or noir de cette région dans le but de s’émanciper du Golfe Persique. Cette dernière région lui procure 69 % de son pétrole brut, avec l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Iran comme principaux fournisseurs.
Mais, ONGC ne se limite pas qu’à cette zone. A titre illustratif, OVL s’était distinguée, dans un passé récent, en raflant le britannique Imperial Energy. Ce coup d’éclat remonte à 2008. Depuis, OVL a eu le temps de s’implanter dans différents pays à l’instar de la Russie, la Birmanie, l’Irak, le Venezuela, etc.