La chaîne de cafétérias Starbucks a annoncé jeudi que, dorénavant, elle allait s’acquitter de plus d’impôts. Après avoir été critiquée pour ses pratiques d’optimisation fiscale, la multinationale tente de retrouver une bonne image au Royaume – Uni.
A l’heure actuelle, la fiscalité fait partie des grands débats britanniques. Différentes voix parmi les leaders politiques s’élèvent pour critiquer ouvertement le recours fréquent des multinationales de la place à l’optimisation fiscale. Ces accusations, qui se sont d’abord adressées aux géants de l’internet, visent présentement d’autres secteurs, dont la restauration avec Starbucks. Il est maintenant établi que cette entreprise a largement échappé à l’impôt au Royaume – Uni. Ce, dès son arrivée peu avant les années 2000. Pour ce faire, Starbucks payait, par exemple, des redevances déductibles des charges fiscales à une de ses succursales basée aux Pays-Bas sous prétexte que cette dernière utilisait la marque de cafétéria. Ce montage financier lui permettait de connaître des pertes dans le fisc. Pourtant, Starbucks avait pour habitude de se targuer de bénéfices importants devant ses actionnaires. Ce paradoxe a été noté lors d’une investigation menée par Reuters et dont les conclusions ont été rendu public en octobre dernier. Des révélations loin de charmer les consommateurs britanniques. Dans le même ordre d’idées, le parlement britannique a récemment émis le souhait que le gouvernement s’en prenne aux multinationales qui ne s’acquittent que de très peu d’impôts alors qu’elles réalisent des profits considérables.
Sentant le roussi, Starbucks a décidé de payer au fisc 20 millions de livres (30 millions de dollars américains) sur les deux prochaines années : « en 2013 et 2014, Starbucks ne réclamera pas de déductions fiscales sur le paiement de redevances ou de versement liés à nos charges internes », a indiqué, hier, son responsable. Il s’adressait alors à la Chambre de Commerce de Londres.