Dans le cadre d’un projet de rénovation du réseau ferroviaire sud-africain, Alstom a été désigné la semaine dernière par le gouvernement comme attributaire pressenti. Un statut qui place le groupe d’ingénierie français à quelques pas de la signature de ce contrat.
L’initiative prévoit de remplacer un total de 3 600 wagons le long d’une décennie. Selon le cahier de charge, cette opération sera lancée en 2015. En plus, le contrat inclut la maintenance et la fourniture des pièces de rechange sur 18 années. Pour ce faire, l’Afrique du Sud propose un contrat de 4,4 milliards d’euros (5,5 milliards de dollars américains). Une belle somme à la portée d’Alstom. Il faut noter que l’entreprise tricolore n’est pas la seule impliquée dans ce processus : elle mène plutôt un consortium constitué d’autres homologues. Pour ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, Alstom reste toujours concurrencé par le canadien Bombardier, l’espagnol CAF ainsi que les chinois China North Rail et China South Rail. Néanmoins, sa désignation en tant qu’attributaire pressenti le place sur un piédestal. S’il est définitivement retenu, il collaborera avec Actom, une entreprise locale spécialisée dans la fabrication du matériel électromécanique. Le développement de ce projet occasionnera la création de 8 000 postes.
Par ailleurs, le gouvernement sud-africain ne développe que, pour l’instant, la première phase d’un projet beaucoup plus vaste. En fait, l’Exécutif nourrit l’ambition de moderniser tout le matériel roulant sur une période de deux décennies. Ce processus est prioritaire du fait de la vétusté du réseau sud-africain : bien qu’il soit correctement fonctionnel, il est constitué à 90 % d’un matériel datant des années 50. Pour en acquérir de nouveaux, l’Afrique du Sud est prête à investir 12,5 milliards de dollars américains.