La semaine dernière, la Russie a annoncé un record historique dans sa production pétrolière atteignant en 2012, le niveau le plus élevé depuis la chute de l’URSS.
Décidément, Moscou va de records en records. Après la vente des armes, c’est au tour de sa production pétrolière de se distinguer. D’après des chiffres fournis par le ministère russe de l’Energie, la production de pétrole a crû d’1,3 % en 2012. Ce qui correspond à une production quotidienne de 10,4 millions de barils et à un total de 518 millions de tonnes. Des années fastes qui deviennent une habitude pour la Russie. Car, au terme de l’année 2011, la production pétrolière russe avait déjà enregistré un record réalisant 10,28 millions de barils par jour. Fort de cette performance, la Russie devient, du coup, le premier producteur mondial de pétrole, tout juste devant l’Arabie Saoudite, qui occupe habituellement le haut du podium. A propos de ce pays du golfe, il sied de signaler qu’il peut rapidement reprendre sa place de numéro 1. Contrairement à la Russie, l’Arabie Saoudite peut facilement stimuler sa production d’hydrocarbures si elle est confrontée à une demande plus élevée ou si des troubles survenaient dans le Moyen-Orient.
Malgré la très bonne année 2012, Moscou peut nourrir des regrets concernant la production gazière. Celle-ci, estimée à 655 milliards de mètres cubes, a reculé de 2,3 %. Pour cause, la nouvelle politique européenne a entraîné la chute des ventes russes dans cette région. Ne voulant plus trop dépendre du gaz russe, l’Union Européenne avait décidé de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz. A titre d’illustration, Gazprom n’a produit que 478,8 milliards de mètres cubes en 2012, faute de débouchés. Pourtant, un an auparavant, la même entreprise avait réalisé une production de 513,1 milliards de mètres cubes.