La semaine dernière, Fitch Ratings a décidé de réduire la note chypriote. Selon les explications de l’agence de notation financière, Chypre paye son exposition à la Grèce, qui, elle, connaît une crise sans précédent.
Fitch a abaissé la note chypriote de BB- à B. De ce fait, elle a directement chuté de deux niveaux. Malgré la réduction opérée, la perspective attachée à la nouvelle note demeure négative. Pour Fitch Ratings, Chypre devra fournir plus d’efforts financiers pour se sortir de la crise. Ce, en injectant des sommes plus importantes que prévu dans son secteur bancaire : du fait des « incertitudes au sujet des besoins en capitaux des banques coopératives » persistantes, « le montant total de la recapitalisation du secteur bancaire pourrait s’élever à 10 milliards d’euros (12,5 milliards de dollars américains) », a estimé, dans son communiqué, l’agence de notation financière.
De son côté, le gouvernement chypriote s’active pour chercher des solutions. Aussi, avait-il proposé un plan d’assistance financière internationale programmé pour juin prochain. Une décision pourrait être prise à ce sujet au courant du mois de mars, selon Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe. Cette date a aussi été évoquée par Jörg Asmussen, un des administrateurs de la Banque Centrale Européenne (BCE). Ce dernier révèle même que le soutien international en faveur de Chypre pourrait aller jusqu’à 17 milliards d’euros (21,25 milliards de dollars américains), ce qui correspond au PIB du pays demandeur.
Toutefois, rien n’est gagné pour Nicosie, surtout avec les perspectives négatives qui planent sur sa note souveraine. En dehors de Fitch, d’autres agences de notation financières se sont montrés sévères avec Chypre : récemment, Moody’s rétrogradait sa note à Caa3 tandis qu’elle équivaut à un CCC+ chez Standard & Poor’s, toutes deux assorties de perspectives négatives.