Le Secrétaire Général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres a exhorté ce mercredi 29 octobre, les Soudanais à «mettre un terme à l’escalade militaire au Soudan», après le meurtre de plus de 460 personnes dans une maternité à El-Facher, ville-clé prise par les Forces paramilitaires de Soutien Rapide (FSR) en guerre depuis le 15 avril 2023 contre l’Armée régulière soudanaise.

Antonio Guterres s’est dit «gravement préoccupé par l’escalade militaire récente à El-Facher, et appelle à mettre immédiatement un terme au siège et aux hostilités».
Dans la même dynamique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est dite «consternée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité saoudienne d’El-Facher». Selon l’institution spécialisée de l’ONU, cette maternité était le seul hôpital encore partiellement opérationnel dans cette cité meurtrie du Darfour, située au Nord du Soudan.

Ce 29 octobre, le chef des paramilitaires soudanais, Mohamed Daglo, a reconnu une «catastrophe dans la ville, assurant que la guerre nous a été imposée».

Depuis plusieurs jours, des informations onusiennes et d’autres ONG se multiplient sur des exactions massives à El-Facher depuis que les Forces de soutien rapide ont pris dimanche 26 octobre, après 18 mois de siège, cette dernière grande ville qui échappait à leur contrôle dans la vaste région du Darfour.

«Les massacres continuent à El-Facher selon des images satellite analysées par le HRL (Humanitarian Research Lab) de l’Université américaine Yale.