Le projet de construction du gazoduc Trans Adriatic Pipeline (TAP), canal censé acheminer du gaz d’Azerbaïdjan à l’Europe, sera bel et bien effectif. Dans ce cadre, la Grèce, l’Albanie et l’Italie, parties prenantes de cette initiative, ont signé mercredi à Athènes un accord intergouvernemental.
L’engagement a été paraphé par le ministre grec des Affaires étrangères, Dimitris Avramopoulos, le vice-premier ministre albanais, Edmond Haxhinasto et le ministre italien du Développement économique, Corrado Passera. Le gazoduc TAP tire toute son importance dans la liaison des marchés gaziers de l’Italie et de la Grèce. En plus, il permettra la fourniture régulière de l’Albanie et même d’autres pays voisins. Les 3 pays signataires ont donc consenti à autoriser le transit de ce canal par leurs territoires respectifs. Pour le Premier ministre grec, Antonis Samaras, le gazoduc TAP, qui s’apparente à « un nouveau couloir » sur la carte énergétique européenne, « présente des avantages considérables par rapport aux autres propositions étudiées ». Il faut noter que ce projet rivalise avec un autre gazoduc, le Nabucco Ouest, qui s’étendra un peu plus au nord du Vieux continent. Quoi qu’il en soit, Athènes tire allègrement son épingle de ce jeu : moyennant 1,5 milliards d’euros (1,88 milliard de dollars américains) d’investissements, la Grèce jouira de 2 000 postes créés à l’occasion. Ce qui ne sera pas de trop, la crise sévissant.
D’après son cahier de charge, le gazoduc TAP, long de 800 km, devrait transporter un volume annuel de 10 milliards de m3. Toutefois, cette capacité reste extensible par la suite. Ce projet est porté par le suisse Axpo (42,5 %), le norvégien Statoil (42,5 %) et l’allemand Eon (15 %), tous 3 réunis en consortium.