Le Centre de Gestion de la Dette nationale (AKK) a annoncé mercredi qu’une émission obligataire a été effectuée par le gouvernement hongrois. Une issue inéluctable après l’échec des discussions avec le Fonds Monétaire International (FMI).
En fait, depuis novembre 2011, la Hongrie avait sollicité auprès du FMI l’ouverture d’une ligne de crédit de 15 milliards d’euros (19 milliards de dollars américains). Mais, cette démarche n’est pas toujours couronnée de succès, après des débats entamés en juillet dernier. Ainsi, comme solution alternative, cet Etat a opté pour une émission obligataire. Une opération par laquelle il a pu emprunté 2,5 milliards d’euros (3,2 milliards de dollars américains) : d’après la déclaration du vice-président de l’AKK, « la Hongrie a placé des obligations arrivant à échéance dans 5 ans d’une valeur de 1,25 milliards de dollars à un taux de 4,12 % et des obligations arrivant à échéance dans 10 ans de 2 milliards de dollars à un taux de 5,37 % ». Une première pour la Hongrie depuis mai 2011. En particulier, l’opération a été un succès mardi dernier : rien qu’en cette journée, le programme des ventes de ces obligations en devises étrangères a été réalisé à moitié. Par ailleurs, l’AKK a constaté un fort intérêt des investisseurs pour les obligations en monnaie américaine.
Dans un sens, la Hongrie a fait un pari en osant cette émission. Car, suite à la lenteur des tractations avec les institutions de Bretton Woods, le gouvernement s’est impatienté et a décidé de chercher des solutions ailleurs. Même les financements européens n’ont plus été demandés. A présent, il faudra épurer cette dette. D’après certaines autorités hongroises, la reprise économique le permettra.