Au terme d’une réunion du conseil Russie-OTAN, le représentant de la Russie Dimitri Rogozine a déclaré que Moscou continue de militer en faveur de l’inscription des drones et des plateformes antiaériennes dans la liste des armes tombant sous le coup du traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE).
Considéré par la Russie comme inadapté à la nouvelle époque, le Traité sur les forces conventionnelles (FCE) ne prévoit qu’une limite de cinq types d’armes conventionnelles dont les chars, les véhicules blindés, les pièces d’artillerie de calibre supérieur à 100 mm, les avions de combat et les hélicoptères de frappes, ignorant ainsi les armes nouvellement créées ces vingt dernières années. Parmi ces armes, Moscou mentionne les drones, y compris les drones d’assaut utilisés pendant la guerre de Libye, ainsi que les plateformes antiaériennes survolant les mers européennes, septentrionales et méridionales en raison de leur utilisation de plus en plus fréquente ces dernières années et du danger potentiel que représentent ces armes de guerre. Par ailleurs, on se souvient qu’en septembre, la Russie avait déjà opposé un moratoire sur l’application du traité FCE estimant que ce dernier ne pouvait plus fonctionner sous sa forme actuelle et qu’il était nécessaire de le mettre à jour en tenant compte des évolutions faites dans le domaine de l’armement.
Présentement, la Russie et l’OTAN ont plus de doute et des divergences sur l’élargissement des armes conventionnelles au sein du traité FCE que sur la question du bouclier antimissile européen.