Contrairement au précédent, le nouveau gouvernement japonais est plutôt favorable au redémarrage de certains réacteurs nucléaires. Mais, le ministre en charge de l’Industrie n’a pas donné le nombre exact des réacteurs qui pourraient être rallumés au cours de cette année. A l’opposé, le responsable d’Areva table sur 6 réacteurs.
Suite au tsunami du 11 mars 2011 et à la catastrophe nucléaire conséquente de Fukushima, le gouvernement nippon de l’époque avait décidé d’éteindre momentanément les 50 réacteurs nucléaires que compte l’archipel. Une mesure qui n’a été totalement effective que deux mois durant, 2 réacteurs ayant été rallumés dans la province d’Ohi (ouest). L’Exécutif en poste se trouve confronté au même problème. Interrogé à ce sujet, le ministre de l’Industrie trouve « imprévisible » la relance des sites atomiques, une expression traduisant son embarras. D’après ce qui est prévu, des règles supplémentaires entreront en vigueur en juillet et les réacteurs nucléaires seront à nouveau contrôlés. D’où, à l’heure actuelle, il est difficile de donner de chiffre précis. D’autant plus que, même si les réacteurs donnent satisfaction après les passages en revue, d’autres préalables doivent être réunis, parmi lesquels le consentement de la population locale par exemple. Un contexte propice pour alimenter toutes les spéculations.
Si du côté japonais, on peine à se montrer précis, ce n’est pas le cas pour Luc Oursel, le patron d’Areva : il s’attend au redémarrage de 6 réacteurs d’ici fin 2013. Son estimation se base sur « les standards de sûreté et le niveau de préparation des électriciens », a-t-il indiqué. Son avis est diamétralement opposé à celui de l’agence de presse Kyodo : s’appuyant sur des investigations entreprises auprès des compagnies, elle estime qu’aucun réacteur ne sera redémarré au cours de l’année du fait d’un règlement restrictif.