L’ouverture des premiers hôtels du projet hôtelier Aerocity vient d’être renvoyée aux calendes grecques. L’inauguration de ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l’aéroport de Delhi est empêchée par la police qui se justifie par un défaut de sécurité.
Selon les forces de l’ordre, les hôtels donnant sur les pistes, présentent de ce fait un risque terroriste qu’elles jugent inacceptable. Elles sont à la recherche de solutions pour pallier à ces risques. Des experts devraient être dépêchés par les autorités du pays pour étudier le traitement des questions de sécurité dans divers aéroports européens et américains. Elles recommandent également des mesures de sécurité supplémentaires telles que l’équipement des fenêtres des chambres avec du verre pare-balle pour empêcher de tirer de l’intérieur vers l’extérieur, l’édification de murs de sept à huit étages de haut entre les hôtels et les pistes ou encore le rasage des étages supérieurs des hôtels.
La situation provoque la colère des hôteliers. Le projet Aerocity, lancé en 2007, doit permettre au final l’édification dans l’enceinte de l’aéroport de la capitale du pays de 16 hôtels pour plus de 5 000 chambres. Une douzaine d’hôtels, soit 3 500 chambres environ, sont déjà construits ou en cours de construction. Parmi eux figurent de grands noms du secteur de l’hôtellerie tels que Marriott, Holiday Inn, Sheraton ou encore Hyatt. L’enjeu de ces questions sécuritaire est multiple. En termes d’investissements déjà : plus de 900 millions de dollars d’investissements sont bloqués à travers les établissements qui sont encore en cours de construction. Ensuite, les capacités hôtelières du pays sont très insuffisantes comme le témoignent les 12 700 chambres d’hôtels que compte sa capitale Delhi contre les 129 000 de sa consœur chinoise Pékin.