Comme plusieurs pays européens, l’Italie est en pleine récession. Une situation que le Fonds Monétaire International (FMI) apparente à une menace pour son système financier.
« Même s’il est rentable, et s’il a montré des remarquables signes de résistance, le système financier italien n’est pas à l’abri des risques : la faiblesse prolongée de l’économie réelle et le lien entre les secteurs financiers et la dette (de l’Italie) restent les principaux risques ». Ces propos tirés d’un rapport du FMI rendu public mardi dernier prouvent, à suffisance, l’inquiétude de cette institution financière internationale. Selon certains observateurs, la note souveraine de l’Italie serait à deux doigts d’être dégradée, vu les sombres perspectives économiques de cet Etat. A ce propos, Fitch a déjà procédé, le 9 mars dernier, à une dégradation de la note italienne de A à BBB+. Quant à Moody’s, c’est depuis juillet 2012 qu’il a placé cet indicateur sous surveillance. Au niveau interne, les préoccupations sont ailleurs : à titre d’illustration, le patronat s’inquiète de la détérioration des trésoreries des sociétés et la difficulté d’obtention de crédits. Pour certains chefs d’entreprises, celles-ci n’en peuvent plus. Ils en appellent à une main forte du gouvernement alors que celui-ci tarde à être mis en place depuis un mois.
Aussi, les conséquences sociales ne se font pas attendre : actuellement, 11,7 % de la population active italienne est au chômage ; un record depuis 1992. Pire, 38,7 % des jeunes n’ont pas d’emploi. C’est peu surprenant puisque, d’après des données de la Banque d’Italie, 600 000 emplois ont été supprimés en l’espace de 5 ans. Et, ces suppressions continuent, notamment, dans le secteur industriel.