Hier mardi, en conférence de presse, le ministre bulgare de l’Energie Assen Vassilev a annoncé des mesures censées renforcer le secteur énergétique. Celui-ci s’est paradoxalement trouvé fragilisé par l’augmentation de l’utilisation des énergies renouvelables.
Ces dernières années, le gouvernement bulgare a multiplié les incitations aux entreprises pour tourner celles-ci vers la production d’énergies renouvelables. Malheureusement, le succès de cette politique ne s’est pas accompagné des mesures de succès qui s’imposaient telles que l’indication systématique aux opérateurs du réseau du caractère fluctuant de la production énergétique, une mesure qui n’aurait pas été suivie par près de 40% des parcs éoliens et solaires. C’est ainsi qu’Assen Vassilev a demandé l’arrêt temporaire de l’activité de tous les producteurs d’énergies renouvelables qui n’ont pas respecté les règles de sécurité au cours des trois derniers trimestres. De manière préventive, il a également recommandé un durcissement des sanctions contre ces compagnies si elles ne respectaient pas les productions prévues ainsi que de nouvelles règles pour l’exportation de l’énergie.
Les difficultés liées à la production des énergies renouvelables surviennent alors que le secteur traversait déjà des périodes troubles. Depuis janvier, la Cour européenne de Justice a le pays dans son collimateur au regard de l’efficacité du secteur et de la lenteur qui caractérisait la libéralisation du marché. L’Autorité de régulation de l’énergie du pays s’est même vu contraint d’abaisser de près 7 % les prix de l’électricité des trois distributeurs d’énergie dans le pays que sont l’autrichien EVN, et les tchèques Energo Pro et CEZ). Cette mesure est devenue une nécessité suite à la vague de mécontentement de la population dont les importantes manifestations ont contraint à la démission le 20 février dernier le gouvernement de centre-droit du Premier ministre conservateur Boïko Borissov.