D’après une étude de l’agence de notation Axesor, l’Espagne a battu un record de faillites d’entreprises lors des trois premiers mois 2013. Une contre-performance liée certainement à la crise que traverse le Royaume.
Décidément, le Nouvel An ne semble pas avoir apporté un renouveau en Espagne. A peine se clos le premier trimestre et des mauvais résultats commencent déjà à être publiés : ainsi, Axesor a compté 2 564 dépôts de bilan rien que sur cette période. Cela correspond à une augmentation de 10 % des faillites en comparaison au dernier trimestre 2012 et, pire, à une hausse de 10 % de ces fermetures d’entreprises en rythme annuel.
La cause est évidemment connue de tous : la crise a eu pour conséquence de corser les conditions à l’accès au crédit bancaire et, en outre, la demande, censée stimulée quelque peu l’activité, demeure faible. A cela s’ajoute aussi une mégestion des risques liés à la crise. Dans ce contexte, une telle déconvenue était prévisible. Malgré tout, le Directeur des Etudes Economiques de l’agence de notation espagnole, Javier Ramos-Juste, a constaté que bon nombre d’entreprises ont éprouvé plus de difficultés suite à la durée de la crise.
En effet, en l’espace des 5 dernières années, l’Espagne a connu deux récessions, dont la seconde est en cours depuis déjà 18 mois. Et, pendant cette demi-décennie, il y a eu, au total, 28 000 faillites d’entreprises selon Axesor. Dans la suite logique des dépôts de bilan successifs, le chômage n’a cessé d’augmenter pour atteindre un taux de 25 % de la population active.
Le plus inquiétant, c’est qu’aucune issue fiable ne point à l’horizon. A cette allure, l’Espagne risque de connaître des moments encore plus durs.