Près de deux semaines après sa mise en vente partielle, Transgaz, l’entreprise roumaine spécialisée dans le transport du gaz, a déjà trouvé preneur. Hier, le ministre délégué à l’Energie, Constantin Nta, a confirmé, en conférence de presse, la cession des 15 % des parts préalablement placées sur le marché boursier.
Cette vente a rapporté 96 millions de dollars à l’Etat roumain : « une opération à succès » pour M. Nta, bien qu’il aurait pu en tirer jusqu’à 120 millions de dollars. Cette somme a été réunie notamment par l’engouement d’investisseurs étrangers. Selon l’autorité du gouvernement roumain, cette catégorie d’acheteurs a raflé 70 % des actions. Il faut dire que le prix de celles-ci était abordable, soit 179 lei (53,3 dollars) en moyenne.
Cette satisfaction pousse le gouvernement roumain à se projeter sur d’autres privatisations : Nuclearelectrica, le gestionnaire de la centrale nucléaire de Cernavoda, est la prochaine entreprise sur la liste. Si tout se passe comme prévu, une partie des actions de cette entreprise devraient être mise en vente au cours du mois de mai prochain. Cela pourrait se faire en compagnie d’autres compagnies publiques roumaines à l’instar de Romgaz. Par ailleurs, d’autres privatisations sont prévues pour plus tard, comme c’est le cas pour Hidrolectrica en Septembre.
Concernée par la crise dans l’Union Européenne (UE), la Roumanie est contrainte de se conformer aux recommandations de Bruxelles et du Fond Monétaire International (FMI), qui prônent de tirer profit des entreprises publiques en les privatisant. Pour l’heure, le gouvernement roumain est particulièrement pressé de satisfaire aux exigences de ses bailleurs de fonds dans la mesure où il compte signer un nouvel accord avec eux à l’automne prochain.