La coopération entre la Suisse et le Nigéria dans le domaine de la lutte contre le narcotrafic franchit un nouveau palier : les experts des deux pays se sont engagés, lors d’une rencontre à Zürich, à améliorer la communication pour rehausser l’efficacité des enquêtes policières.
En fait, ce dernier accord est le troisième d’une série entamée pendant l’automne 2011. A l’époque, les deux parties scellaient un projet commun contre le trafic de drogue. Les résultats probants de cette expérience ont conduit à son renouvellement : à daté d’août dernier, un deuxième projet a été lancé, dans le cadre duquel les services compétents du Nigéria (la National Drug Law Enforcement Agency) et de la Suisse (différents corps des gardes-frontières et polices) ont échangé leurs expériences et stratégies professionnelles.
Du côté de la confédération helvétique, il a été noté, depuis la mise à contribution des policiers nigérians sur place, une nette amélioration du dialogue avec les narcotrafiquants, majoritairement d’origine nigériane. Ce qui a eu comme effet de diminuer le risque de violence. Ce deuxième volet doit se clore en juillet prochain. Juste après, le troisième projet commun devrait débuter en aout 2013. Ce sera le tour des policiers suisses de descendre au Nigéria : ils auront pour objectif, en l’espace de quelques semaines, de mieux comprendre le contexte local. Bien entendu, ce sera aussi l’occasion d’approfondir encore plus les échanges d’expériences déjà entamées.
Pour revenir à la communication entre les services, la Suisse a déploré être restée sans réponse après avoir sollicité le Nigéria sur certains dossiers. Il en est ressorti que toutes les informations n’atteignent pas toujours les destinataires. En vue de pallier à cette difficulté, il a été donc décidé que ces échanges ne passeraient plus exclusivement par Interpol mais, également et directement, par les services concernés.