Dans sa tournée au Moyen-Orient, le nouveau secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel était hier mercredi au Caire où il a assuré les autorités égyptiennes du soutien américain dans les réformes démocratiques et économiques qu’elles ont entamé.
La divergence entre les propos du responsable américain et la position du Congrès américain vis-à-vis de l’Egypte illustrent la situation délicate dans laquelle se retrouvent les Etats-Unis. Les Congrès américain est fortement divisé sur la poursuite de l’aide au Caire, principalement par rapport à ce que certains en son sein considèrent comme des violations des droits de l’homme vis-à-vis de l’opposition. Mais en même temps, Washington ne peut se passer du soutien de ce pays et doit donc marcher sur des œufs alors que l’opposition égyptienne dénonce l’accaparement du pouvoir par le parti des Frères musulmans dont est issu le président.
Chuck Hagel a tenu à contenter tout le monde, les autorités égyptiennes mais également l’armée en saluant son rôle dans la gestion du pouvoir après le départ de Mohamed Hosni-Moubarak. La révolution égyptienne a amené au pouvoir un gouvernement incontestablement plus indépendant de Washington que ne l’était celui de Mohamed Hosni Moubarak mais plusieurs responsables militaires américains affirment qu’elle n’a pas détruit les relations qu’ils forgées durant de longues décennies avec l’armée égyptienne.
Le secrétaire américain à la Défense a rencontré son homologue le général Abdel Fattah al-Sissi avant de s’entretenir avec le chef de l’Etat Mohamed Morsi. Sur le plan sécuritaire, la situation dans la péninsule du Sinaï, à la frontière de l’enclave palestinienne de Gaza et d’Israël, a été évoquée. Le contrôle de l’armée égyptienne sur cette partie du pays semble s’être affaibli et de nombreux groupes palestiniens lancent des attaques de ce territoire vers Israël.