Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, a reconnu pour la première fois dans une déclaration mardi dernier une implication des forces de son mouvement dans la guerre en Syrie aux côtés du régime de Damas. Et il prévient qu’en cas d’envenimement de la situation, les amis de la Syrie interviendraient de manière plus prononcée.
Selon Hassan Nasrallah, des troupes du Hezbollah seraient engagées dans la région de Qoussair au centre de la Syrie et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab à l’est de Damas. Le soutien à Damas comprendrait également des experts iraniens présents en Syrie depuis une dizaine d’années. Mais la république islamique n’aurait pour le moment dépêché aucune force militaire. Le soutien des alliés de la Syrie intervient alors que l’étause resserrait autour du régime de Damas.
Les accusations d’utilisation d’armes chimiques se précisant de plus en plus, plusieurs grandes puissances occidentales ont laissé entendre une révision de leurs positions si ces accusations s’avéraient fondées, faisant planer la perspective d’une intervention militaire contre Damas. Hassan Nasrallaha manifesté son soutien à Damas le jour même où un attentat visant le centre commercial et historique de Damas faisait 13 morts et plus de 70 blessés dont certains dans un état critique. Cet attentat succédait à un autre qui visait sans être parvenu à l’atteindre le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi.
La situation se complique chaque jour davantage sur le terrain. L’ONU est toujours bloquée dans sa volonté d’enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques dans le pays par le refus du gouvernement en place. La principale puissance soutenant le régime de Bachar al-Assad, la Russie, a suspendu tous les vols civils au-dessus de la Syrie après qu’un appareil russe transportant 159 passagers ait été visé par deux tirs de missiles sol-air.