Le général Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces aériennes des Gardiens de la révolution, a prévenu qu’il prendrait pour cible le bouclier antimissile de l’Otan en Turquie, si jamais l’Iran se retrouvait sous la menace d’une intervention militaire étrangère.
Cette menace d’attaque contre le bouclier antimissile de l’Otan illustre parfaitement la nouvelle stratégie de Téhéran qui consiste dorénavant à répondre aux menaces par la menace, conformément aux orientations dictées par le Guide Suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei lors de ces derniers mois. C’est dans ce sens que L’Iran a récemment lancé des manœuvres de défense aérienne ainsi qu’à des tests sur ses systèmes de détection passive et des équipements de la guerre électronique pour démontrer sa capacité de riposter à toutes attaques.
Cependant, le discours des responsables militaires iraniens contre le bouclier antimissile de l’Otan en Turquie est le premier de ce genre car jusqu’ici, le gouvernement iranien avait plutôt brandi la menace des frappes missiles en direction d’Israël, en cas d’attaque contre l’Iran. Cet avertissement envers la Turquie est sans aucun doute lié au fait qu’Ankara ait accepté l’an dernier l’installation d’un système radar d’alerte précoce faisant partie du bouclier antimissile de l’Otan malgré l’opposition de Téhéran qui a affirmé que ce bouclier ne contribue ni à la sécurité de la Turquie, ni à celle des autres pays de la région avant d’ajouter que son installation ne sert qu’à satisfaire les objectifs belliqueux des Etats-Unis , à l’encontre des pays de la région.
Bien que pour le moment la Turquie n’a pas encore réagi officiellement sur les avertissements de l’Iran, on peut d’ors et déjà s’attendre à une dégradation des relations entre les deux pays dans les prochains jours.