En France, le financement du régime des retraites reste un casse-tête chinois. Un nouveau rapport demandé par le gouvernement vient d’être achever, plusieurs mesures y sont présentées pour résorber le déficit qui reste sévère. Pour calmer le jeu, le gouvernement Ayrault a rappelé qu’il ne s’agit pas d’un programme établi mais d’une boite à outille dans qui servira de base de réflexion pour la suite. Deux pistes majeures sont envisagées, la première serait de rallonger la durée de cotisation qui passerait de 41 à 43 ans, puis à 44 ans. Pour la deuxième piste, il s’agirait plutôt d’augmenter la cotisation elle-même. Cette dernière essuie un rejet massif du coté des entreprises. Pour le premier ministre tout le devra consentir à des sacrifices mais les reformes ne seront pas écrasantes.
Ce problème ne date pas d’aujourd’hui, c’est depuis plus d’une décennie que le pays s’attend à cette crise. Le gouvernement précédent avait également pris une batterie de mesure pour le résoudre mais il n’a fait qu’atténuer son ampleur. Contrairement à la croyance populaire, les retraites perçus ne sont pas les propres cotisations des épargnants, Chaque génération contribue pour soutenir le financement des retraites de la génération précédente. Or l’évolution démographique du pays conduit à une pyramide inversé où les retraités sont très nombreux. A ce jour, les bénéficiaires du régime des retraites sont de la génération baby boom tandis que la moyenne de natalité dans le pays a fortement baissée. Dès lors une inadéquation claire s’installe dans le processus de calcul. Deux autres proposition ont été présentés dans le document, à savoir ralentir l’évolution des pensions des retraités ou rapprocher le mode de calcul des retraites du secteur privé au public.
Au total, les mesures proposées par l’étude pourront permettre de récupérer environ 7 milliards de dollars pour lutter contre la hausse chronique du régime des retraites qui pourrait atteindre les 20 milliards de dollars dans les 7 prochaines années.