La violence des manifestations continue au Brésil malgré la baisse des prix des transports en commun. Le problème se situe donc à plusieurs niveaux.
Si c’est seulement la cherté des transports en commun qui avait déclenché la colère des brésiliens, le calme devrait revenir dès le retour aux prix d’avant. Ce mercredi soir à Niteroi, de l’autre côte de la baie de Rio, beaucoup de violences ont été commises, et les confrontations manifestants-policiers ont été durcies. Pourtant, les autorités avaient annoncé auparavant une baisse des prix des transports en commun. Le gouverneur de l’État de São Paulo a annoncé la suspension de l’augmentation des prix des tickets du métro, du train et de l’autobus. A Rio, le maire Eduardo Paes a uniquement annoncé la baisse du prix du ticket de bus. Cela n’a pas empêché des violences ce mercredi soir dont un photographe de l’AFP fait état. Des policiers armés de boucliers se sont servi de gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui tentaient de boquer le pont de 15 km qui surplombe la mer reliant Rio de Janeiro à Niteroi. Les manifestants ont renversé un bus et saccagé deux vitrines d’agences bancaires. Puis, pour maintenir la police à distance, ils ont érigé des barricades en bois auxquelles ils ont mis le feu.
Selon la police, plus de 7000 manifestants s’étaient réunis, mais ces violences ne sont imputées qu’à un groupe de 200 à 300 personnes. Ces jeunes protestataires se plaignent de la mauvaise gestion publique. Ils se soulèvent contre la précarité des services publics de base et contre des milliards affectés à l’organisation du Mondial 2014. Les protestataires sont soutenus par Neymar, attaquant vedette de la Seleçao brésilienne, transféré à prix d’or au FC Barcelone. Solidaire au mouvement protestataire, Neymar critique l’action gouvernementale, affirmant qu’il est du devoir du Brésil d’améliorer les conditions de transport, de santé, d’éducation et de sécurité.
Pourquoi attendre que les citoyens manifestent ? La présidente Dilma Rousseff devrait se préoccuper de résoudre d’urgence ce conflit au lieu de se contenter de l’écoute des revendications.