Des sources israéliennes et palestiniennes concordantes ont rapporté des attaques aériennes menées par l’armée de l’air israélienne dans la nuit de dimanche à lundi dans la bande de Gaza. Ces attaques ont été menées en représailles à plusieurs tirs de roquettes palestiniens.
Au total, quatre tirs de roquettes ont eu lieu de la bande de Gaza vers le sud d’Israël dans la journée de dimanche. Selon des sources militaires israéliennes, deux ont pu être interceptés par le système d’interception de roquettes Iron Dome et deux autres se sont abattus dans le sud du pays sans faire de dégât ni de blessé. Même ces tirs de roquettes n’ont pas été revendiqués, l’armée israélienne a immédiatement accusé le Hamas d’en être l’auteur. Cependant, les représailles israéliennes ont visé deux entrepôts d’armes à Khan Younès dans le centre de la bande de Gaza et un site de lancement de roquette à Rafah, plus au sud, des sites appartenant au mouvement radical Jihad islamique. Des témoins palestiniens affirment que ces raids israéliens sur des sites situés dans des zones inhabitées n’ont pas fait de blessés. Israël a également fermé jusqu’à nouvel ordre le point de passage de Kerem Shalom entre Israël et Gaza et qui est réservé aux marchandises.
Depuis novembre dernier, des tirs de roquettes sporadiques sont réalisés de la bande de Gaza par des groupes salafistes qui remettent en cause l’autorité du Hamas. Alors que, depuis la même date, le Hamas a conclu une trêve avec Israël et s’efforce tant bien que mal de le faire respecter de son côté. L’hypothèse que ces tirs de roquettes soient l’œuvre d’une faction indépendante du Hamas est renforcée par le fait que le Jihad islamique ait suspendu ses contacts avec le Hamas après qu’un de ses chefs militaires, Raëd Joundiya, soit mort dimanche après un accrochage avec la police du Hamas.