Inutile d’insister, l’interdiction est ferme, pas question d’exploiter le gaz de schiste en France par quelque moyen que ce soit. Le premier ministre français Jean-Marc Ayrault a affirmé haut et fort cette interdiction et rassuré qu’elle sera maintenue. Or, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, avait ouvert un débat pour faire entendre son avis comme quoi il est possible de recourir à une compagnie publique et procéder à une exploitation «écologique» du gaz de schiste en France.
Ce désaccord ne peut se résoudre qu’en faveur de Jean-Marc Ayrault. En effet, comme l’a rappelé le premier ministre pour défendre sa position, il n’y a pas deux politiques au gouvernement mais une seule, aussi bien pour ce dossier de gaz de schiste en France que pour d’autres. Par ailleurs, il faut mentionner que le désaccord entre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg ne date pas d’aujourd’hui. Les voix qui soutiennent le premier ministre sur cette question ont été nombreuses, entre autres, le nouveau ministre de l’Ecologie Philippe Martin, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé.
Philippe Martin a assuré que la question d’exploitation écologique des gaz de schiste ne devrait même pas se poser, recadrant ainsi Arnaud Montebourg. C’est trop tard de revenir sur une telle question au moment où le chef du gouvernement vient de donner des gages aux écologistes en annonçant que la moitié des 12 milliards d’investissements d’avenir serait consacrée à la transition énergétique. De son côté, Stéphane Le Foll a repoussé l’idée avancée par Arnaud Montebourg, soulignant son incohérence avec le choix qui a été fait lors de la conférence environnementale. I
l convient toutefois de remarquer que la pensée d’Arnaud Montebourg se rapproche de celle du Président de la République sur la recherche de techniques propres pour extraire le gaz de schiste.