Un texte adopté hier mardi par l’Union européenne exclut à partir de 2014 les territoires occupés de la coopération entre l’Union européenne et Israël. Les européens entendent ainsi concrétiser leur condamnation de la colonisation israélienne.
Ce texte contient des « lignes directrices » adoptées par l’Union européenne en juin et elles doivent être officiellement publiées cette semaine. Elles distinguent clairement Israël des entités en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, dans la bande de Gaza et sur le plateau du Golan et s’appliquent à tous les prêts et instruments financiers financés par l’Union européenne à partir de 2014. Israël a rejeté cette initiative, minimisant son impact puisqu’elle ne s’applique qu’aux futurs accords et pas à ceux déjà signés. Cependant, l’Union européenne étant son principal partenaire commercial, elle place Israël dans une situation délicate. Si l’Etat hébreu souhaite développer sa coopération avec l’Union européenne ou même avec un de ses Etats membres, il doit signer une clause faisant référence aux frontières de 1967 et, de ce fait, reconnaître par écrit que les colonies de Cisjordanie ne font pas partie d’Israël. Dans le cas contraire, ce sont d’énormes projets de coopération qui pourraient passer à la trappe.
Pour les Européennes, cette décision témoigne de leur condamnation de la colonisation israélienne. Elle a à ce titre été saluée par le gouvernement palestinien. Mais ses retombées sur le déblocage du processus de paix ne sont pas garanties. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est depuis hier mardi à Amman en Jordanie pour sa sixième tournée dans la région depuis le mois de février. Il doit rencontrer les dirigeants palestiniens mais également le président palestinien Mahmoud Abbas ainsi que les responsables de la Ligue arabe dans une nouvelle tentative de relance du processus de paix.