Dans le cadre d’un vaste programme de renforcement de ses sous-marins, le brésil, le plus vaste pays d’Amérique latine, est en train d’élargir sa flotte dans l’atlantique Sud en vue de protéger ses immenses réserves de pétrole dissimulées en mer.
Pour les dirigeants brésiliens, la flotte du pays, la plus grande d’Amérique latine, est inappropriée pour s’acquitter de ses missions dans l’Atlantique Sud, une région hautement stratégique pour le pays, d’où la nécessité de procéder à sa modernisation dans l’urgence. Ce besoin de renforcer la flotte brésilienne avait déjà été exprimé par le programme national de défense 2008 qui stipulait que la marine de guerre devrait développer une force afin de protéger ses importants gisements pré-salifères cachés sous les couches de sel, le bassin amazonien ainsi que ses 7491 Km de sa façade maritime. C’est dans ce même esprit qu’en Juin dernier, la présidente Dilma Rousself avait déclaré que le développement de la marine conjugué avec la construction d’un sous marin à propulsion nucléaire, serait un important moyen de dissuasion pour le Brésil. Pour réaliser ce projet ambitieux, le Brésil devrait investir environs 117 milliards de dollars d’ici 2030 dans l’acquisition de 20 sous marins conventionnels, six sous-marins nucléaires ainsi que dans la création d’une deuxième flotte sur la cote Nord Est.
Aujourd’hui, la question de la nécessité du renforcement de la marine brésilienne est bel et bien une urgence et cela a été démontré lors de la récente fuite de pétrole de l’américain Chevron où l’on a pu constater combien la marine brésilienne est mal préparée et sous équipée pour faire face à ce genre de situation.