Selon un rapport de Moody’s, Dubaï et les sociétés appartenant à l’état sont endettés à hauteur de plus de 100 milliards de dollars, ce qui alimente les inquiétudes de l’agence de notation sur le refinancement prochain de ces entités et les répercussions sur le marché.
Dès la publication simultanée de cette note et d’un article du Financial Times sur l’endettement de l’émirat, le marché obligataire de la région a connu une tension ayant entrainé par la suite, un recul de 1,18% de la bourse ce mardi. En effet, ce nouveau repli vient empirer une situation déjà chaotique car depuis le début de l’année, l’indice DFM a déjà perdu plus de 15%, atteignant en fin novembre son plus bas niveau depuis 2004.
Hormis les inquiétudes sur l’Europe et la croissance mondiale, la bourse de Dubai a été également affectée par les évènements du printemps arabe, la surcapacité du secteur de l’immobilier ainsi que la dépendance du pays des investissements étrangers pour le règlement de sa dette. D’autre part, la chute des transactions a amené plusieurs établissements à revoir à la baisse la voilure sur la zone. C’est ainsi que HSBC a décidé en octobre de mettre fin à ses activités de courtage aux particuliers tandis que CA Cheuvreux a fermé son bureau en 2010. Toutefois, les experts espèrent un rebond du marché et des échanges dans les prochains jours grâce à l’inclusion de Dubaï dans le MSCI Marchés émergents.
Cette note de Moody’s sur Dubaï révèle que les inquiétudes sur les dettes publiques ne sont pas seulement le propre des pays occidentaux et que présentement, les pays du Golf sont loin d’être le nouvel eldorado financier d’autrefois.