Au lendemain de la claque historique reçue par le parti socialiste aux élections municipales, le président français François Hollande a nommé le ministre de l’Intérieur sortant Manuel Valls au poste de Premier ministre.
A 51 ans, Manuel Walls devient le deuxième Premier ministre de François qui compte sur l’ambition et la popularité du ministre de l’Intérieur sortant pour sortir le gouvernement de son marasme. La triple mission du nouveau Premier ministre vise à relancer l’économie, garantir la justice sociale et créer le rassemblement. Il aura la charge d’appliquer le pacte de responsabilité qui implique moins de charges sur les entreprises et en particulier sur les bas salaires et, en contrepartie, plus d’embauches et plus d’investissement. Dans son allocution télévisée, le président français a annoncé une diminution des impôts des Français d’ici 2017 et une baisse rapide des cotisations des salariés.
L’annonce de la nomination de Manuel Valls comme Premier ministre a suscité de multiples et diverses réactions, particulièrement au sein de son propre parti où il ne fait pas l’unanimité. L’aile gauche du Parti Socialiste n’hésite pas à crier son mécontentement, Manuel Valls étant considéré comme le plus à droite du parti avec à peine 5% obtenus dans le débat interne de la primaire de 2011.
Les deux ministres écologistes du gouvernement sortant Cécile Duflot et Pascal Canfin ont annoncé qu’ils ne feront pas partie du gouvernement Valls, considérant que « les idées portées par le nouveau Premier ministre ne sont pas la réponse adéquate aux problèmes des français ». Leur avis n’est toutefois pas partagé par l’ensemble des écologistes qui sont très divisés sur l’avenir de leur alliance gouvernementale avec le PS. Plusieurs figures du parti proches du président François Hollande ont exprimé leur satisfaction par la désignation du nouveau Premier ministre.