Une étude interne du ministère fédéral canadien des Finances laisse entendre qu’une bonification du RPC (Régime de pensions au Canada) pourrait s’accompagner d’avantages économiques considérables.
Le rapport a été rédigé à l’automne dernier. L’étude révèle que le Canada pourrait se remettre de tout impact économique négatif d’une bonification du Régime de pensions du Canada lors que l’économie du pays sera plus robuste comme cela avait été le cas en 1997 et en 2003 quand le pays avait implanté des hausses de prestation. Mais le plus important est que ce rapport nuance considérablement le sombre message livré par le gouvernement Harper en décembre dernier pour justifier son opposition aux demandes de bonification du RCP de l’Ontario, de l’Ile-du-Prince-Edouard et d’autres provinces.
Le gouvernement fédéral soutenait alors qu’un RPC plus généreux provoquerait des pertes d’emploi pouvant concerner jusqu’à 70 000 postes, à cause de prestations pour les travailleurs plus importantes pour les entreprises. Or l’étude du ministère révèle que ce scénario était basé sur un postulat trompeur d’une bonification du RPC réalisé en une année, alors que les partisans de cette amélioration soutiennent un échelonnement de l’application de la transition sur une dizaine d’années justement pour éviter un choc trop brutal à l’économie canadienne.
L’étude du ministère des Finances suggère également que l’amélioration du RCP pourrait ne pas s’accompagner pour les gouvernements d’une baisse des recettes fiscales, l’équilibre pouvant être atteint entre l’augmentation des cotisations des travailleurs et des entreprises et des allègements fiscaux plus importants.
Malgré tout, cette piste est loin d’être la préférée des autorités fédérales du pays.Depuis plusieurs années, Ottawa soutient les investissements volontaires des Canadiens en prévision de leur retraite, plutôt qu’une bonification du RCP.