Tout récemment, les autorités néerlandaises avaient décidé de manière unilatérale de réduire les allocations familiales des migrants, une mesure qui a touché les Marocains résidant dans ce pays. Ainsi, à son tour, Rabat a appelé Amsterdam mercredi lors d’une réunion à la Haye, à préserver les droits acquis des migrants d’origine marocaine.
A l’occasion de cette rencontre, le secrétaire général du ministère marocain de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mimoun Bentaleb, a fait le déplacement aux Pays-Bas, avec une délégation qui s’est entretenue avec les responsables du ministère néerlandais des Affaires sociales.
Ce type de rencontres de dialogue sur la sécurité sociale entre le Maroc et les Pays-Bas avait été initié à la suite de la décision unilatérale de cet Etat de revoir à la baisse les allocations familiales pour les migrants. Plus précisément, certains ayants-droit des Marocains résidant aux Pays-Bas reçoivent ces revenus bien que demeurant dans leur pays d’origine. Dans cette escarcelle, il y a, à titre d’exemple, les retraites des veuves et des orphelins ainsi que les indemnisations sur la maladie lors des séjours provisoires, couramment exportées vers le Royaume chérifien. D’ailleurs, les allocations citées ont été particulièrement au cœur de la réunion de jeudi à la Haye.
Bref, la partie marocaine a vraiment déploré que son partenaire néerlandais ait pris cette décision sans la consulter au préalable. La délégation marocaine a évoqué les retombées néfastes de cette mesure sur la situation sociale des bénéficiaires. Et, pour finir, la délégation a déclaré rejeter toutes décisions ou mesures « qui portent atteinte aux droits acquis de la communauté marocaine et violent le principe de non-discrimination et les dispositions de la convention bilatérale notamment l’article 5 ».
En réponse, les autorités néerlandaises ont émis à nouveau le souhait d’harmoniser ladite convention à la nouvelle législation locale en matière de sécurité sociale.