Le gouvernement allemand a adopté mardi, un projet de loi pour mieux maîtriser le développement des énergies renouvelables.
Pour rappel, en l’an 2000, l’Exécutif a entrepris d’encourager des investissements dans le secteur des énergies renouvelables, en subventionnant la production par des ménages et des entrepreneurs. Pour ce faire, la « participation aux énergies renouvelables », qui correspond à la différence entre le prix de l’électricité verte produite par les consommateurs et le prix du marché, avait été instaurée.
Aujourd’hui, les énergies vertes correspondent à 25 % de l’électricité consommée. Leurs subventions s’élèvent à 24 milliards d’euros (32 milliards de dollars), soit 6,24 cents (8,32 centimes de dollars) /kilowattheure. A côté, pas moins de 2 098 entreprises industrielles bénéficient d’une exonération de la participation aux énergies renouvelables. Du coup, leur facture globale est réduite de 5,1 milliards d’euros (6,8 milliards de dollars).
Dans ce contexte, le gouvernement de Angéla Merkel qui a déjà fixé la sortie du nucléaire à 2022, devait prendre une décision qui ne gênerait pas le développement des énergies vertes et, en même temps, maintiendrait le coût pour le consommateur à son niveau actuel.Tout en considérant les renégociations qu’il a entamées avec la Commission européenne sur l’exonération dont les industriels jouissent.
Ainsi, selon les prévisions de ce projet de loi, les énergies renouvelables auront une part de 40 à 45 % dans l’électricité produite en 2025 et, 55 % à 60 %, une décennie plus tard. Quant aux nouvelles capacités de production de l’éolien terrestre et de l’énergie photovoltaïque, elles n’excéderont guère 2,5 gigawatts (GW) l’année, tandis que celles de l’éolien en mer se limiteront à 6,5 GW d’ici 2020 et 15 GW, jusqu’en 2030.
Le projet de loi a également statué sur le soutien à la biomasse dont la limite sera de 100 nouveaux mégawatts (MW) produits chaque année. Dans ce programme du développement des énergies renouvelables, une subvention à cette fin, a été revue à la baisse pour les nouvelles installations, de 17 à 12 cents (22,6 à 16 cents de dollars) /kWh. Ce projet de loi entrera en vigueur le 1er août prochain.