Maroc Telecom est en train de se positionner comme l’un des principaux groupes de télécommunications en Afrique, après l’accord conclu avec Etisalalt pour la reprise des filiales du groupe émirati dans six pays africains pour 650 millions de dollars.
Aux termes de cet accord, Maroc Telecom reprend les participations d’Etisalat au Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Niger, Centrafrique et Togo. Une opération qui illustre l’ambition de l’opérateur historique marocain de poursuivre son développement sur le continent, puisqu’il est déjà implanté dans quatre autres pays subsahariens. Mais cette reprise ne prend tout son sens qu’à la lumière d’une autre opération, qui deviendra effective dans quelques jours. Le 14 mai prochain, en effet, Etisalat remplacera Vivendi comme actionnaire majoritaire de Maroc Telecom. Le groupe émirati avait racheté, en novembre dernier, les 53% de capital que détenait le conglomérat français dans le groupe marocain pour 4,2 milliards d’euros. Ainsi, le couplage Etisalat- Maroc Telecom apparaît à l’évidence comme une opération de mise en synergie de leurs importants potentiels respectifs en Afrique.
Leader des télécommunications dans le Golfe, Etisalat devient ainsi majoritaire dans Maroc Telecom et cède, en même temps, à l’opérateur marocain 6 filiales africaines. Une marque de confiance dans Maroc Telecom qui a fait très bonne impression dans les pays africains où il est présent. En l’espace de quelques années, le groupe marocain a réussi a renflouer les opérateurs télécoms locaux au Gabon, Mali, Mauritanie et Burkina Faso, et à en a faire des entreprises rentables. Avec cette opération croisée, Etisalat et Maroc Telecom comptent faire de leurs participations africaines un important levier de croissance en Afrique.
Présent depuis quelques années déjà en Afrique, le groupe marocain, dont 30% du capital sont détenus par l’Etat, déploie une stratégie de développement résolument africaine. En 2013, Maroc Telecom a réalisé 27% de son chiffre d’affaires en Afrique Cette orientation s’inscrit en droite ligne de la politique initiée par le roi Mohammed VI pour une plus large ouverture sur le Continent. Une politique qui s’est traduite par l’implantation, dans les pays subsahariens et d’Afrique de l’Ouest, de nombreuses entreprises marocaines dans les secteurs de la banque, assurances, transports, BTP…