De l’avis du Fonds Monétaire International (FMI), le Koweït doit maîtriser la hausse des salaires dans le secteur public ainsi que celle des subventions afin de prévenir tout risque dans le cas d’une diminution du prix du baril de brut.
A la suite d’une mission d’une durée de trois jours au Koweït, le FMI a adressé mardi ce communiqué aux autorités de ce pays. « Il faut prendre des mesures pour limiter es dépenses actuelles, en particulier les salaires et les subventions, et réduire la forte dépendance aux revenus de pétrole, afin de réduire les risques pour l’économie en cas de baisse des prix », a mentionné dans son rapport, l’institution de Bretton Woods, soulignant entre autres, que les subventions, dont celles sur l’électricité et l’essence, correspondent à 25 % des charges publiques.
En chiffres, ces subventions ont atteint 70 milliards de dollars au cours de la dernière année fiscale. Toutefois, le FMI a reconnu que la situation économique koweitienne est satisfaisante. Pour preuve, la croissance du PIB hors pétrole devrait être de 3,9 % en 2014. L’année précédente, elle s’était limitée à 2,7 %. Cette amélioration se justifie par les multiples investissements dans les infrastructures. A ce propos, l’institution internationale a tenu à prévenir le gouvernement koweitien qu’ « une instabilité politique prolongée pourrait affecter la confiance des investisseurs, et faire baisser les prévisions de croissance hors-pétrole ».
A analyser les données officielles du Koweït, on peut aisément comprendre l’insistance du FMI.D’après le ministère des Finances, les dépenses publiques ont augmenté de 24,4 milliards à 68,2 milliards de dollars entre les années 2005-2006 et 2012-2013. En parallèle, le montant des rémunérations perçues par les fonctionnaires se sont élevées de 6,7 milliards à 17 milliards de dollars.