Jeudi, lors d’un coup d’Etat, le pouvoir en Thaïlande a basculé entre les mains de l’armée. Dans la foulée, le nouveau régime militaire a contraint tous les manifestants à se disperser en décrétant un couvre-feu.
Désormais, la Thaïlande est dirigée par la Conseil national pour le maintien de la paix et de l’ordre. Tel est le nom que le régime militaire a adopté. Il a également invité le Premier ministre déchu, Niwattumrong Boonsongpaisan et son équipe exécutive à se présenter devant les nouveaux dirigeants. De même, plusieurs membres du clan Shinawatra ont été convoqués pour vendredi. Yingluck, qui vient d’être destituée pour abus de pouvoir de son poste de Première ministre, est implicitement visée.
Les militaires ont dispersé les manifestants des deux principales factions politiques thaïlandaises, que ce soient les Chemises rouges ou les Chemises jaunes, lesquelles occupaient diverses rues de Bangkok. Jusqu’à nouvel ordre, tout rassemblement politique de plus de 5 personnes est formellement interdit par l’armée qui a décidé de suspendre la Constitution, tout en gardant le Sénat et la section de la monarchie.
A la télévision, le général Prayut Chan-O-Cha, responsable de l’armée de terre thaïlandaise, a estimé que ce putsch était nécessaire « pour que le pays revienne à la normale ». Comme justificatif, il a évoqué les 28 morts déplorés depuis le début de cette crise en fin 2013. Bon nombre de ceux-ci ont été tués dans la capitale thaïlandaise lors de tirs ou de jets de grenades dont les auteurs demeurent inconnus. Enfin, il a appelé au calme et invité les fonctionnaires à « continuer à travailler comme d’habitude ».
Cette sortie médiatique de ce général, n’a pas dissuadé la communauté internationale à condamner unanimement le coup d’Etat.