Le procès de l’équipage du ferry Sewol, dont le naufrage en avril a tué 300 personnes, pour la plupart des lycéens, a repris mardi dans un tribunal de Gwangju dans le sud du pays. La poignante diffusion des images du naufrage du navire a été suivie de pleurs et d’insultes des familles et proches des victimes contre les accusés présents à l’audience.
Le tribunal a visionné les vidéos filmées depuis les canots et les hélicoptères des garde-côtes ainsi que les images filmées par un lycéen de 17 ans avec son smartphone, retrouvé dans la poche du jeune homme décédé. On y voit le jeune homme discuter avec ses camarades avant que l’angoisse ne commence à augmenter alors que l’équipage, à travers les haut-parleurs du navire répétait ses appels à ne pas bouger.
Selon l’accusation, les lycéens auraient pu être sauvés si les opérations d’évacuation avaient été déclenchées à temps. D’autres images ont montré le capitaine et les membres de l’équipage sauter du ferry dans des bateaux venus à leur rescousse, ce qui a provoqué la colère de dizaines de personnes venues assister à ce procès.
Quinze accusés au total, dont le capitaine et plusieurs membres d’équipage, sont jugés. Le capitaine Lee Joon-Seok et trois prévenus sont poursuivis d’homicide par négligence et encourent la peine de mort. Les autres doivent répondre à des accusations moins graves. Le propriétaire de la compagnie maritime dont dépendait le ferry est toujours recherché par la police.
Le naufrage du ferry le 16 avril à quelques kilomètres de la côte méridionale de la Corée du Sud a profondément traumatisé le pays. Il a également révélé le laxisme des règlements de sécurité et des liens trop amicaux entre les entreprises et les autorités.