Le gouvernement brésilien va octroyer une nouvelle aide financière au secteur de l’électricité, confronté à des coûts supplémentaires du fait de la faible pluviométrie. De cette manière, l’Exécutif a pour objectif d’éviter une augmentation des tarifs, qui conduirait à davantage d’inflation.
Mardi dernier devant la presse, Romeu Rufino, directeur de l’Agence Nationale d’Energie (ANEEL), a estimé cette aide à environ 6,5 milliards de réaux (2,9 milliards de dollars). La même source a précisé que cette enveloppe reviendra aux sociétés distributrices d’électricité contraintes d’acheter de l’énergie à un coût plus élevé auprès des compagnies productrices, et ce dans le but d’assurer l’approvisionnement de leur clientèle. A cette occasion, le patron de l’ANEEL a expliqué les causes de cette hausse de coût : les entreprises productrices d’énergie électrique ont dû actionner les usines thermoélectriques, dont le fonctionnement est plus coûteux, les centrales hydroélectriques étant affectées par la sécheresse.
Ce n’est pas la première fois que l’Exécutif brésilien vient en aide au secteur électrique. Déjà en mars dernier, ce dernier a bénéficié d’un financement de 4,9 milliards de dollars après validation des ministères des Finances et des mines et de l’énergie. 65 % de cette somme étaient issus des prêts du marché. D’après Hermes Chipp, directeur de l’Opérateur national du système électrique (ONS),(structure en charge du contrôle de la production et de la distribution d’énergie électrique),les centrales thermoélectriques devraient fonctionner au minimum jusqu’à la fin de cette année.
Parmi les priorités du gouvernement figure le contrôle de l’inflation, indicateur qu’une hausse des tarifs de l’électricité peut influencer. L’augmentation des prix au consommateur correspondait, en juin dernier, à 6,52 % sur les douze derniers mois, soit 0,02 % au-dessus du seuil de tolérance établi par le gouvernement brésilien.