Plusieurs grandes compagnies aériennes européennes et nord-américaines ont décidé mardi interrompre la desserte de l’aéroport international Ben-Gourion de Tel-Aviv après la chute d’une roquette à proximité.
Mardi matin, selon la police, une maison a été endommagée par un impact de roquette dans la région de Kiryat Ono Yehoud, qui se trouve à quelques kilomètres au nord de l’aéroport. La roquette avait été tirée depuis la bande de Gaza. Air France, la Lufthansa, KLM Royal Dutch Airlines, Delta Airways, US Airways et United Airlines ont été les premières compagnies à suspendre leurs vols pour Tel-Aviv. Une interdiction de la FAA (Agence Fédérale de l’Aviation) aux compagnies aériennes américaines de vols vers ou depuis Israël et une recommandation dans le même sens de l’AESA (Agence Européenne de la Sécurité Aérienne) à l’ensemble des compagnies européennes ont suivi cette décision. Cette extrême prudence s’explique principalement par le traumatisme tout frais du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines jeudi dernier, vraisemblablement abattu par un missile sol-air au-dessus de l’Ukraine. Ce crash a rappelé à toutes les mémoires la vulnérabilité des avions commerciaux vis-à-vis de missiles sol-air, même quand ils volent à une altitude supérieure à 10 000 mètres.
Israël Katz, ministre israélien des Transports, a réagi à ces annulations de vols qu’il juge injustifiées, assurant que le décollage et l’atterrissage à l’aéroport Ben Gourion ne présentaient aucun problème de sécurité, ni pour les appareils, ni pour les passagers.
Les conséquences de ces suspensions de vols vers Tel-Aviv, en plus d’un certain impact psychologique pour la population, devraient être particulièrement visibles pour l’activité touristique dans le pays, déjà mis à mal par les deux semaines de conflit avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.