Les quartiers chiites de la capitale irakienne, Bagdad, ont été le théâtre de quatorze explosions de bombe, constituant ainsi l’attentat le plus meurtrier depuis le début de l’année avec un bilan provisoire de 63 tués et 185 blessés.
Sur le déroulement de cet attentat, on sait que dans la matinée, des mines ont explosé dans les quartiers d’Amil, Alaoui, Karrada, Chaab et Choula alors qu’au même moment, on enregistrait également une explosion à la voiture piégée à Doura, un quartier chiite situé au sud de Bagdad. Les responsables de la sécurité et de la santé ont annoncé que près de Baqouba (60 Km de Bagdad), une famille, dont le père faisait partie de la milice tribale sunnite Sahwa, qui lutte contre Al-Quaida, a été tué par des insurgés tandis qu’à Mossoul, deux militaires ont été abattu par balle dans une attaque dirigée contre un point de contrôle de la police.
Malgré le fait que pour l’instant aucun groupe n’ait revendiqué ces attaques, la coordination de ces dernières et l’usage des frappes synchronisées font d’emblée penser à la touche d’Al-Quaida en Irak. Les dernières attaques de ce genre dans le pays ont eu lieu au mois dernier dans un quartier de commerce de Bagdad, faisant 30 morts et un nombre important de blessés.
Au moment où le pays essaye de sortir d’une crise politique d’envergure, cet attentat va sans doute contribuer à maintenir un climat de tension et de chaos dans le pays, en faisant planer le risque d’une confrontation entre chiites et sunnites.