Après 50 jours d’une guerre qui a fait plus de 2 100 morts palestiniens, 70 morts israéliens et totalement dévasté la bande de Gaza, Israéliens et Palestiniens ont annoncé mardi un accord pour un cessez-le-feu permanent, entré en vigueur à 16h00 GMT et a été particulièrement célébré par les Palestiniens.
Si beaucoup se réjouissaient de la fin des violences, d’autres célébraient une victoire de la résistance à Israël. Cet accord a été une nouvelle fois facilité par l’Egypte. Selon le chef de la délégation palestinienne au Caire Azzam al-Ahmed, l’accord de cessez-le-feu comprend une ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d’eau, d’électricité et de téléphonie mobile. Il prévoit également, selon le médiateur égyptien, un allègement du blocus imposé depuis 2006 par Israël sur Gaza. Les pourparlers entre les deux camps doivent reprendre au Caire dans un délai d’un mois.
L’annonce du cessez-le-feu a été saluée par les Etats-Unis et les Nations unies, mais tous sont lucides. Le chemin pour arriver à la paix est encore long vu le nombre de points de divergence entre Israéliens et Palestiniens. La principale du côté israélien est la démilitarisation de la bande de Gaza et du côté palestinien la réouverture de l’aéroport et du port maritime. Le président palestinien Mahmoud Abbas entend durcir le ton lors des négociations avec Israël, laissant entendre qu’il pourrait exiger de la communauté internationale une date butoir pour la fin de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens. Dans la négative, la Palestine pourrait adhérer la Cour Pénale Internationale de manière à pouvoir poursuivre des responsables israéliens sur le déroulement des opérations dans la bande de Gaza.