Les dernières statistiques révèlent que les IDE (Investissements directs étrangers) en Chine ont chuté de 16.95% entre juillet 2013 et juillet 2014, atteignant leur niveau le plus bas en deux ans alors que les investissements chinois à l’étranger, notamment en Europe, sont en nette augmentation.
L’ouverture de certains de ses marchés depuis 1978 a fait de la Chine une destination de choix pour les investisseurs étrangers. Une relation gagnant-gagnant, donnant à l’un des capitaux, des technologies et du savoir-faire et aux autres une règlementation particulièrement propice aux bénéfices, a été installée. Mais poussée trop loin, cette politique a entraîné pour la Chine une situation de perte partielle pour son marché intérieur.
Les efforts du gouvernement chinois depuis 2012 pour rectifier le tir, comprenant notamment des enquêtes anti-monopoles contre différents groupes à capitaux étrangers, sont à l’origine de la chute des investissements étrangers constatés. Rien que sur les sept premiers mois de cette année les investissements américains et européens ont respectivement chuté de 17.4% et 17.5%.
Dans le même temps, les investisseurs chinois partent à l’assaut des marchés extérieurs. En juillet dernier, les investissements chinois à l’étranger hors secteur financier, avaient progressé de 84.9% sur un an. Et cette tendance est particulièrement visible en Europe.
Au premier trimestre 2012, les investissements chinois en Europe ont, pour la première fois, dépassé en nombre les investissements européens en Chine avec 26 opérations européennes en Chine contre 32 opérations chinoises en Europe. Fosun, Dongfeng, Huawei, Hainan Airlines ou encore Geely déferlent en Europe. Avec respectivement 21%, 16% et 7% des investissements chinois en Europe en 2012, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les pays européens à profiter le plus de l’intérêt des Chinois.