Mercredi, le gouvernement iranien a démenti l’information selon laquelle les centres culturels iraniens au Soudan auraient été fermés pour prosélytisme chiite.
« L’ambassade et les centres culturels et économiques de l’Iran et du Soudan continuent leurs activités normalement dans les deux pays », a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l’agence de presse Fars. « Les dirigeants soudanais ne permettront pas que l’on porte atteinte aux relations historiques bilatérales » a-t-il ajouté.
En début de semaine, un responsable du gouvernement soudanais avait annoncé que les trois centres culturels iraniens au Soudan avaient été fermés, et leurs employés sommés de quitter le pays sous 72 heures. Selon lui, cette décision avait pour motif « l’accroissement des activités de ces centres culturels dans la diffusion du chiisme », qui est une branche de l’Islam et religion d’Etat de l’Iran.
Cette information aura donc été une fausse rumeur, d’autant plus que mercredi le centre culturel iranien de Khartoum était toujours ouvert, et fonctionnait comme à l’accoutumée. Seul le centre culturel situé à Oum-Dourman, ville jumelle de Khartoum, est fermé, mais depuis plusieurs mois.
Toujours est-il que le Soudan et l’Iran entretiennent de bonnes relations diplomatiques et militaires, qui se sont notamment améliorées ces dernières années. Ainsi, lors d’une visite à Téhéran en 2012, le président soudanais Omar El-Béchir avait déclaré que les relations entre les deux pays étaient « profondément ancrées ».
Toutefois, le Soudan est soupçonné par Israël d’être une zone de transit pour les armes que l’Iran envoie au mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. Des accusations que le Soudan a toujours niées en bloc.
Faut-il rappeler que le Soudan, contrairement à l’Iran, est un Etat sunnite, une autre branche de l’Islam.