Lors d’une conférence internationale des donateurs tenue dimanche au Caire, la communauté internationale s’est engagée à accorder 5.4 milliards de dollars d’aide à la bande de Gaza, ravagée par 50 jours de conflit avec Israël durant l’été dernier.
Cette conférence, co-organisée par la Norvège et l’Egypte, a rassemblé les représentants d’une cinquantaine de pays et organisations internationales. Le montant promis va au-delà des attentes de l’Autorité palestinienne qui requérait 4 milliards de dollars. Avec à lui seul une promesse d’aide d’un milliard de dollars, le Qatar est de loin le premier donateur étranger. Les Etats-Unis ont annoncé une aide de 400 millions de dollars en un an, dont une part immédiate de 212 millions. L’Union européenne a annoncé une somme globale de près de 570 millions de dollars US pour 2015. Le ministre norvégien des Affaires étrangères Boerge Brende, qui a fait l’annonce de cette aide, a précisé que la moitié serait destinée à la reconstruction de la bande de Gaza, sans détailler à quoi serait destinée l’autre moitié.
Mais cette aide n’est pas gratuite et Washington tient à le signifier clairement. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, mais également les Nations Unies ainsi que les pays de l’UE , a signifié qu’en échange de leur financement pour la reconstruction de Gaza, ils attendaient une reprise des négociations et que celle-ci ne se contenterait plus d’un cessez-le-feu.
La communauté internationale attend des deux camps des décisions difficiles, d’Israël un assouplissement du blocus imposé depuis huit ans sur la bande de Gaza et des Palestiniens une plus grande stabilité politique à Gaza Les 50 jours de conflit en juillet et en août derniers dans la bande de Gaza, ont causé la mort de près de 2 200 Gazaouis dans l’enclave palestinienne et 73 Israéliens, pour la plupart des militaires.