Les représentants de l’Iran et des grandes puissances sont actuellement à Vienne en Autriche pour un ultime marathon pour tenter de parvenir à un accord historique sur le programme nucléaire controversé de l’Iran avant la date butoir du 24 novembre.
Les négociations ont démarré mardi et les deux camps en ont profité pour s’exhorter mutuellement à des concessions. Un déjeuner a eu lieu entre le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et la représentante de l’Union européenne Catherine Ashton. Plusieurs autres réunions ont été tenues dans la journée, dont des discussions bilatérales entre les Etats-Unis et l’Iran et une autre entre le groupe des 5+1, les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne, et l’Iran.
Les deux camps n’ont plus que six jours avant la date butoir convenue en juillet dernier pour combler les écarts significatifs entre leurs positions. Les points en suspens sont la question des capacités d’enrichissement d’uranium que l’Iran pourrait conserver, le sort du réacteur à eau lourde d’Arak susceptible de produire du plutonium, l’autre voie d’accès à l’arme nucléaire, le régime d’inspections de l’ONU auquel l’Iran serait soumis après un accord ainsi que le rythme de la levée des sanctions.
Au cas où l’exploit de parvenir à un accord avant le 24 novembre ne se produisait pas, le scénario le plus probable est celui d’un nouvel accord intérimaire qui permettrait de prolonger la discussion. Toutefois, ce cas de figure est particulièrement risqué. En Iran, les durs qui évoluent dans l’entourage du Guide suprême ainsi que les Gardiens de la révolution qui sont opposés à un accord auraient plus de temps pour faire entendre leurs voix et étouffer l’espoir suscité par l’arrivée au pouvoir du modéré Hassan Rohani en 2013. Les Etats-Unis de leur côté pourraient également céder aux pressions de leurs alliés Israéliens et Saoudiens qui considèrent que beaucoup de compromis ont déjà été faits à l’Iran.