La politique des autorités israéliennes de répondre par une répression de plus en plus poussée aux actes de violences menés par des Palestiniens contre des Israéliens, fait craindre à de nombreux experts une dégradation de la situation qui pourrait bien franchir un point de non-retour.
Mardi encore, dans la matinée, deux Palestiniens ont fait irruption dans une synagogue pendant la prière et sont parvenus à tuer quatre juifs avant d’être abattus par la police israélienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a aussitôt réagi en promettant de répondre «avec une main de fer », sans donner de détails sur les mesures qu’il envisageait. Certains experts avancent l’hypothèse d’un déploiement plus important de la police, voire même un déploiement de l’armée dans les quartiers de Jérusalem-Est. En effet, ces experts s’accordent pour dire que le bouclage des quartiers palestiniens est la seule chose susceptible de faire cesser les attaques contre les Israéliens, tout en reconnaissant que cette mesure a toutes les chances d’aggraver les tensions entre Israéliens et Palestiniens alors que la majorité d’entre eux rejette toute escalade.
Mais si ces scénarios n’ont pas été confirmés, ils correspondent à l’attitude que les autorités israéliennes ont adoptée début juillet dans la Ville sainte, dans un engrenage de violences initiée par l’assassinat d’un adolescent palestinien. Celui-ci avait été brûlé vif par des extrémistes juifs qui voulaient venger la mort de trois jeunes Israéliens enlevés et tués par des Palestiniens. M.Netanyahu a relancé une mesure controversée et suspendue il y a près de dix ans par l’armée qui la jugeait « contre-productive » en ordonnant la destruction des maisons des Palestiniens auteurs d’attentats.Quatre familles d’auteurs présumés d’attentats à Jérusalem ces dernières semaines sont déjà visées par cette mesure punitive.