En l’espace d’un an, la déforestation en Amazonie brésilienne a chuté de 18 %. Un chiffre contesté par une partie de la société civile.
Dévoilées par Izabella Teixeira, ministre brésilienne de l’Environnement, ces données ont été calculées d’août 2013 à juillet 2014 sur base d’informations collectées dans les neuf Etats amazoniens du Brésil. Elle a annoncé qu’au terme de cette période, la déforestation s’étend sur 4 848 km2, soit « le deuxième chiffre le plus bas de l’histoire depuis que les superficies déboisées sont calculées ».
En 2004, la déforestation en Amazonie brésilienne atteignait une superficie de 27 000 km2 qui est descendue jusqu’à 4 571 km2 sur la période 2011–2012.Ensuite, la déforestation a encore gagné du terrain en 2012–2013 pour arriver à 5 891 km2, soit une progression de 29%. De l’avis de la ministre de tutelle, ces chiffres satisfaisants sont le fruit d’« un gros travail de contrôle, de renseignement et de régulation environnementale ». Pour continuer sur cette lancée, le Brésil a récemment décidé d’adopter un système d’alerte par satellite et d’accroître la lutte contre le crime organisé.
Bien que ces derniers chiffres aient été accueillis favorablement par certaines ONG de protection de l’environnement, celles-ci estiment tout de même que la déforestation reste toujours plus importante. A ce propos, l’ONG Imazon a soutenu, au cours du mois dernier, que la déforestation avait évolué de 500 % en comparaison à celle enregistrée un an auparavant.
A noter que ce calcul non-officiel a été effectué en collaboration avec Google Earth. Quoi qu’il en soit, les données officielles tombent à pic, à quelques jours de l’ouverture à Lima (capitale du Pérou), de la 20è Conférence des Nations Unies sur le climat.