Selon une annonce faite dimanche par des organisations humanitaires, les violences en Irak ont entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes. La grande partie de cette population s’est réfugiée au Kurdistan irakien, où il commence à neiger.
Confrontés à des violences, ces déplacés ont quitté leurs lieux de résidence dès début 2014. Ce mouvement s’est poursuivi en raison notamment de la vaste offensive entamée par le groupe Etat Islamique (EI) en juin.
A l’heure actuelle, ces 2,1 millions de déplacés sont encore plus vulnérables à l’approche de l’hiver. Et, jusqu’à présent, des milliers de personnes sont contraintes de fuir les combats, particulièrement dans la région irakienne de Kirkouk, comme l’a souligné la mission d’assistance de l’ONU. « Il y a un besoin urgent de plus d’organisations humanitaires pour aider les personnes déplacées à Kirkouk », a indiqué la structure onusienne.
Dans le même ordre d’idées, les Nations Unies ont également fait remarquer que la neige commençait déjà à tomber dans certaines parties du gouvernorat de Dohuk, situé dans le nord-ouest du Kurdistan irakien. A ce propos, l’ONU n’a pas caché être inquiétée par « le manque d’abris convenables, d’isolation thermique, qui risque d’avoir un impact négatif sur la santé des populations déplacées pendant l’hiver », a-t-elle mentionné dans son rapport.
De son côté, Action Contre la Faim (ACF) a rapporté les conditions de précarité dans lesquelles vivent généralement les déplacés .Cette ONG a indiqué qu’ils élisent domicile dans la rue, les camps ou des chantiers. Raison pour laquelle ACF a appelé à l’intensification de l’opération initiée par les Nations Unies pour la période hivernale. Actuellement, il manque encore 173 millions de dollars nécessaires à la mise en œuvre de ce programme.