Suite aux menaces de fermeture du détroit d’Ormuz lancées par l’Iran, les Emirats arabes unis ont annoncé par le biais du ministre émirati de l’Energie, Mohammed ben Dhaen al-Hamili, la construction d’un oléoduc qui sera en mesure de contourner le détroit d’Ormuz reliant le Golfe bordé de riches pays pétroliers tels que le Koweït, l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Bahreïn.
Grace à cet oléoduc, le pétrole sera transporté depuis les champs de Habshan dans l’émirat d’Abou Dhabi (Ouest, sur le Golfe) vers les ports de Foujeirah sur la cote est, sans passer par le détroit d’Ormuz, susceptible d’être fermé par Téhéran en cas de nouvelles sanctions. M. al-Hamili a rapporté à la presse que la construction de l’oléoduc sera bientôt achevée et que ce dernier sera mis en service dans environs six mois, entre mai et juin. Au sujet de la capacité de l’oléoduc, les autorités émiraties ont indiqué que ce bâtiment de 360 kilomètres de long pourra produire 1,5 millions de baril par jour et peut arriver à 1,8 mbj, ce qui représente 70% des 2,5 mbj de production globale des émirats. Cependant, plusieurs experts pétroliers estiment que la construction d’un oléoduc par les émirats devrait interpeller les autres pays du Golfe sur le problème chronique de leur dépendance au détroit d’Ormuz pour l’exportation de leur brut.
Hormis les émirats arabes unis qui ont trouvé une solution alternative au passage par le détroit d’Ormuz, il est impératif que les monarchies du golfe se mettent d’accord pour la construction d’un oléoduc stratégique qui reliera le Koweït au Golfe d’Oman, à travers l’Arabie saoudite, afin d’éviter d’être pénalisé en cas de fermeture du détroit d’Ormuz.