L’Union européenne a rapporté dimanche par communiqué les entretiens « sérieux et utiles » sur le programme nucléaire iranien qu’ont eus les représentants de Téhéran et les directeurs politiques des grandes puissances. Une nouvelle réunion est prévue pour le début du mois de février.
Par souci d’efficacité, les participants à la rencontre ont préféré conserver la discrétion la plus totale sur la teneur de ces discussions. Les réunions de dimanche à Genève ont été précédées depuis mercredi de discussions entre Américains et Iraniens, mais également entre Iraniens et Français et entre Iraniens et Allemands. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier à la suite de son entretien avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif cette semaine a déclaré que « les négociations étaient entrées dans une phase décisive » tandis que Laurent Fabius ministre des Affaires étrangères français rappelait que « des points importants restaient encore à régler ».
Unanimement, les observateurs s’accordent pour dire qu’il reste très peu de temps à ces négociations entre la République islamique d’Iran et les groupe 5+1, les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne pour parvenir à un accord politique sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, alors que la date butoir du 1er juillet semble encore assez lointaine. En l’absence de progrès notable, les « plus durs » des deux camps, aux Etats-Unis et en Iran, multiplient les pressions sur les négociateurs.
Le président conservateur du Parlement iranien Ali Larijani a annoncé que les députés préparaient une nouvelle loi pour obliger le gouvernement iranien à reprendre l’enrichissement d’uranium à un niveau plus élevé si les Occidentaux, en particulier les Etats-Unis, imposaient de nouvelles sanctions. Or, les Républicains, qui contrôlent désormais le Congrès américain, menacent de voter un texte prévoyant d’alourdir automatiquement les sanctions économiques contre Téhéran si les négociations aboutissent à un échec.