L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) a publié jeudi un rapport accusant la République islamique d’Iran de n’avoir toujours pas levé la totalité des soupçons qui pèsent sur son programme nucléaire.
Ce document impacte sur l’Iran dans ses négociations avec les grandes puissances. Même s’il est confidentiel, parmi ses griefs, l’agence placée sous l’égide des Nations unies accuserait l’Iran de n’avoir toujours pas fourni d’informations sur deux domaines d’investigation qu’elle couvre et qui devaient en principe être données fin août. Il a été distribué aux Etats membres. A quelques semaines de la date butoir de fin mars convenue par les parties prenantes aux négociations pour parvenir à un premier accord politique avant un accord définitif d’ici le 30 juin prochain, la publication de ce rapport de l’AIEA joue en défaveur de l’Iran.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et son homologue américain John Kerry doivent se rencontrer ce dimanche à Genève pour faire avancer les négociations entre l’Iran et le groupe 5+1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne. Ces négociations doivent mener à un accord historique et, à l’opposé, leur échec menace d’embraser la région.
L’agence de presse Tasnim a révélé ,suite à la publication de ce rapport, que Abbas Araqchi, le haut responsable iranien des négociations sur le nucléaire et vice-ministre des Affaires étrangères, doit s’entretenir avec le chef de l’AIEA Yukiya Amano sur la coopération actuelle et future de l’Iran. Depuis plus de dix ans maintenant, l’Occident soupçonne la République islamique d’Iran de chercher à se doter secrètement de l’arme atomique alors que Téhéran assure que son programme nucléaire est purement civil,destiné à la production d’électricité.